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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 08:50

De la crispation à la médiation

 

jeudi 27 septembre 2012 101 rue de l'université, immeuble J. Chaban-Delmas

salle Victor Hugo

Un débat est organisé sur les thèmes des algues vertes et des pesticides suivi d'une médiation.

 

voir le déroulement de la journée

 

 

 

L'ADVS fait des propositions aux organisateurs de cette journée :

 

Contribution au débat :

Exposition aérienne aux pesticides des populations à proximité de zones agricoles 

 

L’évaluation des risques liés  à l’exposition aux pesticides des populations en général et des populations riveraines des exploitations agricoles en particulier progresse. Cependant la grande majorité des données toxicologiques disponibles sont basées sur une exposition par ingestion de la population en général : Il s’agit surtout de travaux ayant trait à l’alimentation, à l’impact sur la santé des produits contaminés.

 

Nous nous intéressons, dans notre région céréalière, le Lauragais, plus particulièrement à l’exposition aérienne aux pesticides des populations à proximité des zones agricoles.

 

Peu de travaux sont disponibles dans ce domaine. Ceux qui le sont ne nous convainquent pas[1] : Ils étudient surtout la teneur de l’air aux alentours des zones d’épandage de pesticides. Ils n’étudient pas l’ensemble des voies d’exposition, inhalation, ingestion et/ou contact cutané (ingestion d’aliments contaminés par des résidus de pesticides, notamment les fruits et légumes, dépôt sur le sol des gouttelettes de l’aérosol, entraînant une exposition par ingestion de poussière ou de produits cultivés -notamment chez les jeunes enfants- etc.)

 

Notre association demande, dans le cadre de ce débat :

 

ü       Concernant les pratiques agricoles, que les lois et règlements soient respectés et appliqués quant à la nature des produits phytosanitaires employés, quant aux modalités de leur épandage suivant les  conditions météorologiques (venteuses dans nos régions). Aucun contrôle n’est effectué pendant les épandages : seuls sont parfois effectués les contrôles de cuves avant ou après les épandages, voire, les conditions de stockage.

 

ü        Nous savons que les agriculteurs utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans leurs pratiques professionnelles. Nous demandons au mieux un service d’alerte –envoi de SMS en masse- permettant d’être informé des épandages (ceci existe dans certaines régions), au pire, nous demandons que les riverains concernés reçoivent un SMS les avertissant d’un épandage.

 

Nous rappelons d’une part,  qu’en secteur rural, des enfants, éloignés de structures d’accueil, sont gardés par des assistantes maternelles ; Ils sont exposés, à l’extérieur, aux produits phytosanitaires si aucune alerte n’est donnée. D’autre part, sachant que les maisons sont équipées d’une ventilation mécanique contrôlée, ces professionnelles de la petite enfance ont besoin d’être informées à l’avance des épandages pour éteindre ces dispositifs qui distribuent à l’intérieur des maisons ces produits toxiques. Il va sans dire que toute la population limitrophe est concernée, mais particulièrement les enfants et les femmes enceintes.

 

Nous faisons la proposition suivante : les habitants et /ou jardiniers, dans une zone de 500m des zones d’épandage de pesticides[2], doivent être avertis par SMS 48h au moins avant ces épandages pour que les dispositions de protection soient prises. Devant la lenteur extrême de tous les secteurs impliqués (politique, scientifique, médical, économique, ...) pour préserver la santé des populations, nous ne pouvons que demander avec force d'être avertis des moments d'épandage des pesticides, faute d'en être préservés.  



[1] Les comptes-rendus de la mission d’information sur les pesticides nous laissent sceptiques sur les thèmes abordés et sur la frilosité du pouvoir politique concernant les décisions urgentes à prendre (voir l’intervention du ministre de l’agriculture). 

[2] Nous nous inspirons du Cahier des charges de Nature et progrès concernant la culture biologique : Pour « Limiter les risques de pollution avoisinante » Productions Végétales, p.7., 2010. Une distance de 500m doit être respectée entre la zone d’épandage et la culture biologique. Nous pensons que les habitants méritent cette même précaution.

 

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